L’allocation d’actifs dans le cadre des contrats d’assurance-vie constitue une certaine prise de tête pour les épargnants. Il est en effet question de décisions stratégiques, faisant référence à deux approches : la gestion active et la gestion passive. Le choix entre ces options peut générer un impact significatif sur les rendements et le niveau de risque du portefeuille.
La gestion active : sélection des supports par un gestionnaire professionnel
Traditionnellement, la gestion active implique l'intervention d'un gestionnaire de portefeuille ou d'une équipe d'experts chargés de sélectionner individuellement les placements dans lesquels investir.
La sélection des actifs et la gestion du portefeuille relèvent ainsi de la mission de ce professionnel qui a pour but de surperformer un indice de référence, tel que le CAC 40 ou le MSCI World. Il sélectionne des titres qu'il pense être sous-évalués ou qui ont un fort potentiel de croissance. En clair, cette approche repose sur l'idée que ces professionnels peuvent battre le marché en exploitant les inefficiences perçues et en ajustant constamment les positions en fonction des conditions économiques et des opportunités de marché.
Les partisans de la gestion active soulignent sa capacité à offrir des rendements supérieurs à ceux du marché dans des conditions spécifiques. En ajustant volontairement les actifs en portefeuille, et de manière personnalisée, les gestionnaires visent à maximiser les gains tout en minimisant les risques, dans la mesure du possible.
Cependant, la gestion active comporte des inconvénients, dont les frais de gestion significativement plus élevés. De plus, les résultats obtenus peuvent ne pas toujours justifier les coûts supplémentaires engagés. La performance d'un gestionnaire peut être variable et imprévisible, ce qui expose les investisseurs au risque de sous-performance par rapport au marché.
La gestion passive : investir dans des fonds indiciels
La gestion passive consiste à investir dans un fonds indiciel qui réplique un indice de référence. Par exemple, un fonds CAC 40 investira dans toutes les actions composant l'indice CAC 40, dans les mêmes proportions.
En d’autres termes, la gestion passive adopte une approche plus mécanique en se concentrant sur la réplication d'un indice de référence plutôt que sur une sélection individuelle des titres. Les fonds indiciels (ou ETF) sont des exemples populaires de produits financiers se servant de cette approche.
Les partisans de la gestion passive mettent en avant ses avantages en termes de coûts : les frais de gestion sont généralement plus bas car il n'y a pas besoin de rémunérer des gestionnaires actifs. Les résultats sont souvent plus prévisibles et moins volatils : le portefeuille suit simplement les performances globales du marché sous-jacent.
Cependant, la gestion passive présente des revers de la médaille : pas de possibilité de battre le marché, car elle se contente de le suivre. Elle ne prend pas en compte les opportunités spécifiques ou les changements du marché qui pourraient être exploités par des gestionnaires actifs.
Choisir la meilleure approche pour l’assurance-vie
Plusieurs facteurs clés seront examinés, tels que les objectifs financiers, l’horizon temporel et la tolérance aux risques, de même que les frais et les coûts.
Explications : des objectifs de rendement agressifs nécessitent une gestion active pour tirer parti des fluctuations du marché. Les investisseurs à long terme peuvent préférer la gestion passive pour sa simplicité et sa stabilité. La gestion active est plus risquée, mais est aussi associée à des rendements plus élevés, tandis que la gestion passive tend à être plus stable, mais avec des gains potentiellement moins attractifs. Quant aux frais et aux coûts, ceux de gestion influencent plus ou moins la décision à prendre, car ils peuvent réduire significativement les rendements nets, surtout sur le long terme.
Sachez qu’il est également possible de combiner les deux approches. Vous investissez une partie de votre argent dans un fonds indiciel et une autre dans des fonds gérés activement.